méridiens

Méridiens

Son caractère chinois, Jing (), est composé d’une partie représentant un fil de soie, à l’image de ceux, verticaux, qui composent la trame permettant de tisser un tissu. La deuxième partie du caractère représente un cours d’eau souterrain et son observation.

Le méridien, comme la longitude, est une norme parcourant un territoire du corps, toujours dans le sens de la verticalité (à l’exception du méridien extraordinaire Daimai) et définissant à la fois l’espace et les cycles de temps. Il régule la circulation du Qi (Energie), et de tout ce qui se meut dans le corps. Il fait que tout chemine en harmonie et en rythme.

Le modèle des méridiens et de la circulation du Qi est pensé comme celui des fleuves et de l’eau qui parcourent les territoires terrestres. Comme un cours d’eau principal, le méridien fait vivre le territoire corporel qu’il parcourt; il structure et commande toutes les autres circulations.

Les pathologies de ces voies sont :

  • des blocages dans la distribution du Qi (et du sang)
  • un manque ou une faiblesse de ce qui entretient la vie
  • des envahissements par des Qi pervers (froid, chaleur, vent…) qui les congestionnent et les gonflent.

A l’image des douze mois de l’année, et des douze cours d’eau du territoire chinois, le même nombre de méridiens règlent l’ensemble des Qi du corps humain. Divisés en 2 groupes, 6 méridiens Yin et 6 méridiens Yang, ils sont chacun le représentant des 12 fonctions organiques.

Chacune de ces 12 voies est assistée par d’autres systèmes de circulations aux rôles particuliers. On trouve le système des connexions – luo, le système des tendino-musculaires – jin, le système des trajets ou circulations distincts – bie.

A cet ensemble, il faut associer 8 méridiens extraordinaires – Qi Jing Ba Mai – qui ne fonctionnent pas selon les règles habituelles. Ils sont considérés comme l’origine et le soubassement des 12 méridiens principaux. Ils organisent le développement de la vie à l’origine. 

Sur le trajet des 12 méridiens et seulement sur 2 des méridiens extraordinaires (Ren Mai et Du Mai) sont disposés des points, endroits précis du corps, représentant des lieux semblables à des « cavernes », où aboutit, de la profondeur vers la surface, le Qi relatif au travail des organes et où le qi de l’environnement est reçu, le qi vital comme le pervers. Par l’aiguille, ou toute autre technique, il est possible de les stimuler afin d’attirer l’énérgie manquante, d’évacuer les Qi pervers ou de débloquer une stagnation. Leurs dispositions, leurs fonctions et leurs noms expriment la qualité du Qi à cet endroit.