pharmacopée chinoise

Pharmacopée chinoise

Les textes anciens, antérieurs aux premiers écrits médicaux, font d’abondantes mentions de pratiques et recettes dites populaires. Mais l’ensemble considérable de la pharmacopée chinoise se formera à partir du développement de ces connaissances, par l’enrichissement des matériaux utilisés et la multiplication des recettes, mais aussi par l’élaboration de théories et la mise en relation avec une vision de l’organisation corporelle et de son fonctionnement.

Au sujet de la pharmacopée, les herbiers ont toujours représentés la plus grande partie des textes médicaux. Depuis le légendaire Herbier de Shennong (shen nong ben cao) datant de 200 ApJC, beaucoup de pharmacopées ont été développées, tantôt générales, tantôt ciblées sur un thème. Le plus célèbre reste le Bencao Gangmu de Li Shizhen publié en 1590.

Les recettes chinoises ne sont pas uniquement constituées d’éléments végétaux, mais contiennent également des substances minérales et animales. Elles sont divisées en cinq catégories énergétiques: froid, frais, chaud, doux et neutre. Elles possèdent cinq qualités gustatives: acide-astringent, sucré, amer, salé et piquant-âcre. Ces propriétés énergétiques et ces goûts décrivent les effets thérapeutiques des substances. Bien qu’elles puissent être utilisées individuellement, elles le sont souvent en combinaison avec d’autres. C’est ce que l’on appelle alors, une formule.

Les formes de préparations sont variées:

  • Plantes à l’état brut. La voie traditionnelle est de boire une tisane confectionnée à partir de plantes à l’état brut en suivant la prescription, laquelle est prescrite sur mesure d’après le modèle de dysharmonie du patient.
  • Teinture de plante. La plante est mise à macérer dans l’eau ou l’alcool, puis scellée pour un temps afin d’en extraire les composants.
  • Plantes brevetées. Beaucoup des formules classiques développées à travers les siècles sont tellement employées qu’elles sont produites sous une forme facilement disponibles et brevetées: tablettes, pommades, patchs ou sprays.
  • Extrait de plantes. A travers une série complète d’étapes visant à les transformer, les plantes deviennent de petites granules que l’on peut aisément mesurer et utiliser.